Une ouverture, deux symphonies, deux compositeurs phares : voilà un programme qui ne manque pas d’éclat et de densité ! L’occasion pour Jean-Christophe Spinosi de déployer une fois encore la maestria qu’on lui connaît aux commandes d’un Ensemble Matheus survitaminé.
En guise de mise en bouche, la tonique ouverture de Prométhée, musique de ballet à l’origine, œuvre injustement mésestimée d’un Beethoven trentenaire. A tort évidemment : la postérité reconnaîtra à la fois son caractère pétaradant et son intensité d’un raffinement inouï ! Habile transition avec la 1ère Symphonie, avec laquelle elle partage son thème principal.
Dans cette œuvre de jeunesse marquée par l’influence de Haydn et Mozart, Beethoven introduisit des touches très personnelles et novatrices dans l’instrumentation, au cœur même d’une structure très classique.
Il sera également question de classicisme dans L’opus brahmsien, tourmenté, fougueux, un modèle d’équilibre traversé par un lyrisme aux accents dvorakiens. Ces pages sont très probablement l’aboutissement de l’œuvre symphonique de Brahms !
> Ludwig Van Beethoven (1770-1827)
Ouverture des Créatures de Prométhée
Première Symphonie
> Johannes Brahms (1833-1897)
Symphonie n°4