Créée en 1599 pour l’ouverture du Globe Theatre à Londres et écrite juste avant Hamlet, Julius Caesar est la première d’une série de grandes tragédies. Shakespeare l’écrit à un moment critique et décisif de l’histoire de l’Angleterre : la révolte d’Essex contre Élisabeth 1ère. L’axe en est la déposition d’un souverain : Jules César devient une menace pour la République ; est-il juste, alors, de l’assassiner avant que Rome ne soit totalement assujettie à son pouvoir absolu ?
Julius Caesar, rarement montée en France, est l’une des pièces les plus connues de Shakespeare aux États-Unis. C’est à la demande de l’American Repertory Theater, considéré comme l’un des théâtres américains les plus importants et les plus novateurs, qu’Arthur Nauzyciel l’a mise en scène.
Il multiplie les références aux années 1960 (et à l’assassinat de Kennedy), période « où l’image a triomphé du verbe, où icônes et illusions sont tout à coup devenues plus fortes que les discours », pour apporter un contrepoint à l’œuvre qui porte essentiellement sur le langage, la rhétorique. Il réunit sur le plateau un trio de jazz et une troupe de quinze acteurs américains, dont certains sont des habitués de séries comme The Wire et Six Feet Under, pour nous faire goûter en version originale la poésie du grand Shakespeare.
Spectacle en anglais surtitré.