DANS LE CADRE DE DAÑSFABRIK
« La question n’est plus de savoir si l’artiste sait ou non danser mais s’il veut ou non danser. »
Chorégraphe, Olivia Grandville se passionne pour les démarches artistiques insolites. Son Cabaret Discrépant s’inspire des théories pour le moins radicales de la “dernière des avant-gardes”, le lettrisme, né en 1947.
Entre installations et performances, entre danse et théâtre, entre ironie et tribune politique, ce récital “hypergraphique et super-polémique” veut retrouver l’esprit subversif et l’énergie juvénile des fondateurs du mouvement, Isidore Isou, Gabriel Pommerand, François Dufrêne et Maurice Lemaître. Les propositions de leur Manifeste de la danse ciselante – où ils pulvérisent avec un humour ravageur l’art chorégraphique de leur temps – ont paru à Olivia Grandville étrangement prémonitoires par rapport aux enjeux de la danse contemporaine : elle a donc réalisé et inclus dans sa conférence performée 19 “ballets ciselants”, qui vont de la “danse débat” au “strip-tease à rebours” en passant par le “quasi anti- ballet”...
Joyeusement surréaliste, ce Cabaret Discrépant transforme le théâtre en haut lieu d’agitation poétique… Ça fait du bien !