Rodolphe Dana dirige le Théâtre de Lorient, Centre dramatique national. Féru d’écritures contemporaines, souvent accueilli au Quartz avec son collectif Les Possédés, il met ici en scène un monument du répertoire français. Chef-d’oeuvre de Molière dont il dit : « D’un point de vue philosophique, nous voyons se définir en alexandrins ce qui distingue Alceste le misanthrope de la Cour du Roi, autrement dit ce qui différencie « l’Être du Paraître ». Nous découvrons tout ce qui peut se diluer de notre singularité au contact d’un corps social. Ce que la société est capable d’anéantir en nous de singulier et que nous acceptons par peur de ne plus en faire partie. Jusqu’où sommes-nous prêts à accepter l’injustice, la corruption du monde ? Quelles répercussions néfastes cela peut-il avoir sur notre langage ? Comment cela peut-il atrophier le sens et la crédibilité de notre parole et appauvrir notre rapport à l’autre ? Et comment la franchise absolue peut conduire un homme à la solitude et à la folie ? ».
Avec notamment Maxence Tual, vu chez « Les chiens de Navarre », ce Misanthrope interrogera le langage, dans une couleur de comédie, en inspirant de l’esthétique du théâtre de plateau originel.
Le Télégramme