Artiste sensible et virtuose, Noémi Boutin est une figure de cette nouvelle génération d’interprètes passionnés. Son coup de foudre pour Benjamin Britten, compositeur britannique signataire de pièces majeures de la seconde partie du XXe Siècle, ne date pas d’hier. Inestimable, inépuisable, réinterprétable à l’infini, le corpus d’oeuvres de Britten est loin d’avoir livré tous ses secrets. Après un étincelant enregistrement de ses suites pour violoncelle et plusieurs cartes blanches, Noémi Boutin continue à explorer ce trésor.
Dans ce programme inspiré, la dense Suite n°2 de Bach tisse un lien subtil entre deux Britten de couleurs très contrastées.
Noémi Boutin aurait pu, à la fin de ses brillantes études, rejoindre la cohorte des jeunes violoncellistes qui illustrent de par le monde la suprématie de l’Ecole française. Elle a préféré donner libre cours à sa personnalité, à la fois humble et exigeante. La musique contemporaine lui a permis d’élargir son champ d’expression et, au fil des rencontres, d’y associer d’autres artistes pour des prestations qualifiées de « concerts détonants ». Le Monde