L’opéra-théâtre comme on en rêve et comme les jeunes créateurs s’en emparent aujourd’hui : les musiciens-comédiens chanteurs se mettent à l’ouvrage avec le mythe d’Orphée et Eurydice et tracent une route qui est la leur.
Par la magie de son chant, Orphée délivre de la mort la femme de sa vie, Eurydice. Seule condition : sur le chemin du retour vers le monde des humains, il n’aura pas le droit de la regarder.
Mais il ne peut résister. Le désire-t-il réellement ? Que cherchait- il à se prouver ? La légende est connue, de même l’opéra de Monteverdi qui s’en inspire, et dont s’inspire le collectif réuni par Samuel Achache et Jeanne Candel. Juste un point de départ, et à partir de là, chacun en même temps que tous trace une route. Une route qui est la leur. La nôtre puisqu’elle traverse les désirs, l’amour, la peur, la souffrance, l’imaginaire et l’imagination, l’obsession du bonheur, d’une vie au-delà de la vie, d’un monde au-delà du monde, du pouvoir de l’être humain sur la nature, sur le destin. Ces rêves qui depuis toujours nous habitent.
Un objet furieusement joyeux, digressif, loufoque, poétique. Le spectacle n’est fait que de va-et-vient entre la vie et la mort, Arcadie et les enfers, le rire et l’émotion, le sacré et le prosaïque, le théâtre et la musique, et tout cela avec la fluidité des rêves. (Le Canard Enchaîné)
Détournement extrême du répertoire lyrique dans ce spectacle si réjouissant, dont la force tient au mélange des arts, à l’invention libre et généreuse… (Télérama)
Un patchwork mythologique dont toutes les pièces sont incarnées, jouées et chantées par une troupe d’une connivence inouïe. (Libération)