Moulineaux, homme marié et médecin mène en apparence une vie paisible. Il rentre à l’aube après avoir découché, ayant attendu en vain sa maîtresse toute la nuit. À son réveil, Yvonne, sa femme, soupçonne son infidélité et attend des explications. Moulineaux prétexte qu’il était au chevet d’un ami moribond, un certain Bassinet. Mais celui-ci a choisi malencontreusement de visiter les Moulineaux ce matin-là et il est visiblement bien portant…
Feydeau noue ses intrigues autour de la comédie des apparences. Il s’amuse des efforts démesurés que chacun fournit pour ne pas être dévoilé dans ses véritables intentions, pour que perdure la comédie bourgeoise.
Cédric Gourmelon aborde cette pièce survoltée de Feydeau avec sa troupe d’acteurs généreux et puissants, en situe l’action au début des années 1970 en pensant à certains décors des films à succès de l’époque, et ambitionne d’en faire le spectacle comique, de pur divertissement que l’on en attend. Et il ajoute « Pour mettre au service du rire cette fameuse “mécanique implacable”, cette horlogerie théâtrale de Feydeau, son rythme effréné, le sens du détail qu’il impose, sans doute faut-il aussi s’amuser à pousser cette mécanique à son maximum, jusqu’à la limite, et tenter de la toucher ou d’entrevoir ce qu’il y a au-delà… »